contre le cinéma municipal Le Méliès .. "
Derrière cette bataille de « cloche merle » à priori, c’est bien le début de la « concurrence libre et non faussée » qui pointe son nez dans les affaires de nos communes ...
Si aujourd’hui c’est encore une affaire de tribunaux ou du vote d’une loi française, demain il ne sera plus possible de préserver un service public [1] [2] pour une concurrence non faussée par un service municipal .., « pourvu bien sûr que le marché soit juteux » ...
Quitte à être obligé une quinzaine d’année plus tard à racheter à grand renfort de deniers publics quand le citron aura été bien pressé !..
C’est ce qui va se passer avec la politique culturelle sarkosyste, quand il n’y aura plus d’artisan professionnel du spectacle faute de combattant, si j’ose le dire ... Toute droite sortie de la politique du Medef
Medef (CAC 40)
MEDEF
Medef (CAC 40)
MEDEF ( Mouvement des Entreprises de France ), représentant essentiellement les entreprises du CAC 40 (!) :
55 Avenue Bosquet - 75007 - Paris
Téléphone : 01-53-59-19-19
, appuyé par la Cfdt avec le protocole 2003 et 2006, et aujourd’hui mise en oeuvre par le roi et sa cour « de camarades (sic) » de l’OMC, du FMI, et les autres collaborateurs du libéralisme ...
Donc demain avec l’adoption du traité dit Lisbonne, qui fait la part belle « à une concurrence libre et non faussée, et une allégeance complète à l’OMC », c’est la cour de justice européenne qui condamnera la commune ( ajoutant encore quelques dépenses en deniers publics pour indemniser la pauvre multinationale qui n’aura pas pu s’exprimer et piller largement le citoyen, non pas au bénéfice de celui-ci, mais bien à celui de ses actionnaires. .. Qui auront par ailleurs peut-être joués virtuellement au monopoly de la bourse se souciant peu des drames humains pourvu qu’ils puissent faire joujou !.. ).
Voilà bien l’enjeu d’un match qui au départ à l’air anodin et très « cloche merle », mais évoque bien le fond du problème ... AgC
Affrontements devant le Mk2 Bibliothèque
Samedi 26 janvier, le député-maire de Montreuil, Jean-Pierre Brard, avait appelé ses administrés à venir manifester devant le Mk2 Bibliothèque afin de défendre l’extension du cinéma municipal Le Meliès, attaqué par un recours en justice déposé par UGC et Mk2. Les incidents se seraient déroulés alors que les manifestants tentaient de pénétrer dans le complexe par ses issues de secours afin de se livrer à des lâchers de ballon.
Lire la suite : ici->//blog.lefilmfrancais.com/index.php ?2008/01/28/8808-affrontements-devant-le-mk2-bibliotheque (lien erroné
Lien erroné
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Rappel de la situation :
SOUTIEN AU CINÉMA LE MÉLIÈS
Appel au soutien du projet de transfert et d’agrandissement du cinéma municipal Georges Méliès de Montreuil-sous-Bois (93). Pour la création de 6 salles Art et Essai
Derrière l’euphorie conjoncturelle provoquée par la hausse de la fréquentation des salles obscures et ce qu’il est convenu d’appeler « la bonne santé du cinéma français » se cache une profonde inquiétude des amoureux du cinéma de création suscitée à la fois par les difficultés croissantes de production rencontrées par les réalisateurs les plus exigeants, par la faiblesse nationale du nombre de véritables talents émergents ces 5 dernières années et par le raccourcissement de la durée de vie des films de qualité sur grand écran.
Dans ce contexte, une des solutions pour favoriser la rencontre du public avec des oeuvres inattendues et innovantes est d’encourager davantage les salles de cinéma Art et Essai les plus actives et audacieuses. Parmi celles-ci figurent le cinéma Georges Méliès de Montreuil-sous-Bois, en Seine-Saint-Denis. Fort du dynamisme et du succès de son cinéma municipal (autour de 200 000 spectateurs par an pour 3 salles totalisant moins de 500 fauteuils), la ville de Montreuil a engagé pour 2009 le projet de création de 6 salles (pour 100 000 habitants...) contenant 1100 fauteuils en face du nouveau Centre Dramatique National, avec lequel le nouveau Méliès constituerait un pôle culturel unique en région parisienne.
Pour mettre en oeuvre une véritable « politique de la ville » et défendre une culture vivante, à l’opposé des logiques de ghettos sociaux, éducatifs, géographiques ou ethniques, des lieux à la fois ouverts à tous et exigeants, doivent manifester avec acharnement que l’art est nécessaire pour interroger notre présence au monde et favoriser la cohésion sociale, des lieux publics où s’éprouve par la vision commune et le débat nourri la communauté des spectateurs, donc des citoyens. Au coeur de ce projet culturel et politique, s’affirme la conviction qu’il est possible et nécessaire de défendre un cinéma de proximité de grande qualité dans une zone relativement défavorisée et d’inciter, dans le même geste, la population parisienne à fréquenter cette banlieue dont les médias dominants s’obstinent à ignorer la richesse culturelle [3].
Pour ce complexe Art et Essai, la ville de Montreuil entend fermement conserver les trois labels attribués par le CNC qui distinguent aujourd’hui le travail du Méliès en direction du « Jeune Public » et sa valorisation du cinéma de « Recherches et de découvertes » et des films de « Répertoire et de Patrimoine ». Mais ce passage de 3 à 6 salles permettra également d’amplifier cet effort en corrigeant les principaux défauts de la programmation actuelle. En s’engageant à ne pas projeter plus de films qu’aujourd’hui, mais à les exposer mieux c’est-à-dire plus souvent et plus longtemps, le Méliès veut lutter à sa manière contre la rotation accélérée des films qui favorise la fréquentation d’impulsion initiée par le marketing et la communication des grands médias, au détriment du bouche-à-oreille et du cinéma le plus exigeant.
Pour rester dans une logique qui se veut sélective, fondée sur l’appréciation subjective et néanmoins ouverte de films réellement vus, donc pour ne pas se perdre dans l’illusion de servir sans point de vue chaque semaine « toute l’actualité du cinéma », deux de ces six salles seront consacrées à la fois au cinéma de répertoire (avec une visée pédagogique explicite et revendiquée dans la cité de Georges Méliès et des studios Pathé) et à la prolongation de films de qualité au-delà des 2 ou 3 semaines rituelles qui les voient parfois être chassées simultanément de tous les écrans des grands circuits parisiens.
Nous, réalisateurs, distributeurs et producteurs indépendants, avons aujourd’hui besoin de lieux d’exception qui soutiennent ainsi nos oeuvres non pas les yeux des programmateurs fixés sur le seul box office mais subjectivement, passionnément. Ainsi ne voyons-nous nulle contradiction, bien au contraire, dans le fait que ce projet soit municipal et qu’il puisse être encouragé par l’Etat. Son statut de salle publique garantit des prix de place raisonnables pour le rendre accessible au plus grand nombre et singulièrement aux classes et écoles envers lesquels un travail systématique d’accompagnement des films est réalisé.
En ces temps dépourvus d’audace, où le libéralisme a force de loi et où la notion d’oeuvre est réduite à celle de produit de consommation, le cinéma d’auteur et les salles Art et Essai les plus entreprenantes sont engagées dans un même combat pour la qualité, la diversité et le respect de la liberté commune des créateurs et des spectateurs. N’est-ce pas cette exigence, ce refus du renoncement à la passivité, autrement dit à la loi du marché, qu’il est urgent de promouvoir dans le cadre d’une réelle politique culturelle ?
Dominique Cabrera, Robert Guédiguian, Pascale Ferran, Abbas Kiarostami, Frédéric Sojcher, Olivier Assayas, Leos Carax, les producteurs Patrick Sobelman, Denis Freyd, les distributeurs Rézo Films, Carlotta Films et Bodega Films, la scénariste Cécile Vargaftig sont les premiers signataires de ce texte ...
Source : La Société des Réalisateurs de Films ( SRF )
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