Procès Star Ac’ - « Solidaire des 4 +31 »
par le ministère public après l’interruption de l’émission Star Academy
en octobre 2003 ..
|
C’est une « victoire » puisqu’après quatre ans de poursuite par le ministère public pour « atteinte à la liberté du travail, atteinte à la liberté d’expression et la violence sur une vigile-hôtesse », le tribunal a considéré que ce n’était pas les intermittents qui avaient arrêté l’émission, mais TF1 ( voir le film Le scandale de l’affaire de la Star Academy .. ) après avoir lancé la « pub ».
Mais cette victoire est « amère » car elle condamne arbitrairement, pour « bris de porte » et « bris de porte et menace de mort », deux intermittents pris au hasard à des peines de 1 000 et 1 200 euros.
Les deux autres intermittents, mis en examen assorti également de contrôles judiciaires depuis quatre ans, sont relaxés.
Alors que les 31 comparants volontaires solidaires pour les chefs d’inculpation « d’atteinte à la liberté du travail et d’atteinte à la liberté d’expression » sont déboutés de leur demande considérant que c’est au ministère public de mettre en accusation les citoyens et non l’inverse !..
Rappelons que le procureur demandait de un à quatre mois de prison avec sursis pour les 4.
AgC
Procès Star Academy : Amère victoire.
4 comparants involontaires, 31 comparants volontaires, 100 manifestants, 2 200 euros d’amende.
Différents médias avaient dénoncé l’intolérable violence que constituait une prise de parole publique au cours d’une émission télévisée en direct et en prime time. Une procédure assortie de contrôles judiciaires et de deux audiences, étalée sur quatre ans, visait quatre participants arrêtés au hasard lors de cette action du 18 octobre 2003. Au programme : « violences, menaces de mort, dégradations, atteinte à la liberté de travail, atteinte à la liberté d’expression ». Trente et un participants à cette même action se sont portés volontaires pour répondre des deux dernières accusations.
Tout ça pour ça
La procédure diligentée par le ministère public se solde par des peines d’amende à l’encontre de deux manifestants. Ces condamnations, partielles et symboliques, démontrent l’inanité de poursuites pour la plupart suivies de relaxes. Elles visaient avant tout à cadenasser l’opinion publique, à dissuader toute critique en acte de la neutralisation politique et de la coca-colaïsation des « cerveaux disponibles » que les plus sincères dirigeants de l’industrie télévisuelle reconnaissent se donner pour mission.
Eteignez vos télés !
Au moment où un banal voleur de parapluie se voit condamné à huit mois d’incarcération, ces condamnations formelles reviennent purement et simplement à ne pas désavouer le parquet. Reste pourtant le goût d’une amère victoire. La pénalisation de l’action collective a pour effet d’inquiéter, d’occuper et de distraire. Nous y survivons d’autant mieux qu’aujourd’hui, déjouant pour partie la programmation étatique des conflits et le jeu des représentations médiatiques, d’autres, collectivement, se lèvent du côté des sans-papiers, mal-logés, étudiants et lycéens.
A très vite ? C’est samedi 8.
Nous appelons, avec les organisations de chômeurs et précaires et plusieurs structures syndicales, à prendre part à l’expression publique du refus de l’individualisation, de la concurrence et des inégalités. Samedi 8 décembre à 14 h, place de la République, manifestons contre la précarisation.
FNSAC
Fnsac
Fédération Cgt du Spectacle ( FNSAC-Cgt ) :
Sites associés ..
CGT : Le jugement des « 4 de la Star Ac’ »
Le jugement des « 4 de la Star Academy » a été rendu le 16 novembre dernier par le Tribunal correctionnel de Bobigny. Deux d’entre eux ont été condamnés pour « dégradation en réunion » d’une porte vitrée, lors de l’intrusion en 2003 dans des studios de TF1 à Aubervilliers pendant l’émission de la Star Academy. L’un d’eux a été reconnu coupable de « menace de mort » sur des vigiles. En définitive, ils ont écopé d’une amende de 1 000 et 1 200 Euros. Il convient de rappeler que le procureur avait réclamé contre eux et contre deux autres intermittents entre un et quatre mois de prison avec sursis. Enfin, les quatre salariés intermittents ont été relaxés du délit « d’entrave à la liberté d’expression ». Le tribunal a jugé que l’arrêt de l’émission n’avait pas été directement causé par l’action des intermittents.
Source Fédération du Spectacle CGT
Intrusion dans des studios TV : deux intermittents écopent d’une amende
AFP 16.11.07 | 14h52
Deux intermittents du spectacle ont été condamnés vendredi à une amende par le tribunal correctionnel de Bobigny pour « dégradation en réunion » d’une porte vitrée, lors d’une intrusion en 2003 dans des studios de TF1 à Aubervilliers pendant une émission de la Star Academy.
P. et Thierry Levare, reconnu coupable pour sa part également de « menace de mort » sur des vigiles, se sont vus respectivement infliger une amende de 1.000 et 1.200 euros, une décision qui semblait relativement les satisfaire.
Le procureur avait réclamé contre eux et contre deux autres intermittents entre un et quatre mois de prison avec sursis.
Les quatre hommes ont été relaxés du délit d’« entrave à la liberté d’expression ». Le tribunal a jugé que l’arrêt de l’émission n’avait pas été directement causé par l’action des intermittents. M. P. a aussi été relaxé pour des violences présumées sur une femme vigile, qui lui avait pris son appareil photo.
Le 18 octobre 2003, au pic des manifestations menées par ces artistes et techniciens du spectacle pour dénoncer une réforme de leur statut, ils étaient arrivés à une centaine pour une action « surprise ». Les intermittents s’étaient vus barrer la route par une cinquantaine de vigiles.
La production avait invité des représentants d’intermittents à s’exprimer en direct sur le plateau de Nikos Aliagas, avant d’interrompre l’émission, quinze minutes seulement après son démarrage. TF1 avait estimé son préjudice à 2 millions d’euros de recettes publicitaires.
Ni la production de l’émission, ni la société de vigiles ne s’étaient portées partie civile.
Dans cette affaire, 31 intermittents présents ce jour-là avaient demandé le jour de l’audience à comparaître volontairement. Leur demande a été rejetée au motif que des poursuites n’avaient pas été préalablement engagées contre eux par le parquet.