Sarkozy exprime ses voeux aux acteurs culturels pour 2009 ...
// Un enterrement du dialogue et de la culture ! « Une certaine idée de dialogue à la mode Sarkozy !.. »
Un silence de mort : " On pourrait croire que l’on se trouve à Beyrouth, ou à Sarajevo, .. juste après un déluge de bombes .. au tout début d’une accalmie, juste au moment où le temps d’un instant les oreilles décompressent, le silence est accablant.
Mais malheureusement ce monsieur a aussi des idées sur la démocratie !..
Dans sa tour d’ivoire sécuritaire qu’il a construit depuis 2002, l’agité du bocale fait sa com. à marche forcée. Ce monsieur a un avis sur tout, .. il a des jugements à l’emporte pièce sur tout, .. il dirige tout, .. il voit tout [1], .. il est souvent à la limite de l’incantation à la haine de l’autre, d’un système .., et cela malgré l’ampleur de ses discours de grandeur à la façon caritative à coup de louches pompeuses ou honteuses ... Non .. le rôle effectif d’un président en France est d’être un arbitre, de nommer un gouvernement qui dirige [2], pas de concentrer tous les pouvoirs derrière une seule tête avec comme assistance de bons godillots super-enrégimentés. Alors attention le jour où il aura un avis sur les livres et les artistes, car on en est là à force de tout détruire au pas de course et à la serpe ( la démocratie, les institutions, la justice, ... ).
Ci-dessous différents points de vues et situations vécues en direct relatant l’ambiance de cette mémorable journée de voeux à la culture : en direct du 12/13 consacré à la visite du Président :
écarté à 800 m du bunker, .. pris à l’assaut depuis 9h00 du matin par l’Omni-Président ...
Source : Union Régionale Fédérale PACA des Syndicats CGT du Spectacle une petite souris-journaliste perdue dans ce fromage .. pour notre plus grand plaisir et pour notre information ..
L’omni-Président met sa com. en action .., .. à juger sur pièces !.. Source : http://www.elysee.fr/webtv/ |
En présentant ses voeux au monde culturel à Nîmes, le président de la République vient de reculer sur la politique néfaste menée depuis son entrée en fonction. Ainsi la mobilisation des artistes et des acteurs du monde culturel a fait reculer le pouvoir : les 100 millions d’euros pour le patrimoine et la levée de la mise en réserve sont la simple annulation des mesures prises par son propre gouvernement. Pour autant, nous sommes loin du compte. En annonçant une relance de l’Éducation artistique de la maternelle à l’Université, il feint d’ignorer que depuis 2002, et plus encore depuis 2007, l’éducation artistique et le mouvement d’éducation populaire sont démantelés et mis en pièces. De même, les crédits de la démocratisation culturelle demeurent en chute libre. Qui est le véritable Nicolas SARKOZY ? Celui de la lettre de mission à Christine ALBANEL, fondée sur l’obligation de résultat et la soumission aux lois du marché ou celui du discours de Nîmes fondé sur « la quête du sens » ? Le Parti socialiste demande au président de la République d’abroger la lettre de mission à sa ministre de la Culture pour mettre en conformité ses actes et son discours. En outre, les mesures concrètes annoncées par Nicolas SARKOZY soulèvent de nombreuses interrogations :
Enfin, en opposant le peuple aux élites le président de la République a fait preuve pour une fois de constance. Il approfondit sa posture favorite : celle du populisme culturel. Le Parti socialiste dénonce la schizophrénie [3] du président de la République et demande au gouvernement la concertation qu’il refuse aux professionnels de la vie artistique pour enfin doter la France d’une politique culturelle ambitieuse. Paris, le 13 janvier 2009 Source : Communiqué de Presse du secrétariat à la culture du PS, par courriel
courriel
courriel : n. m. ( abrév. de courrier électronique )
Politique culturelle . Deux mille manifestants hier à Nîmes pour accueillir Nicolas Sarkozy qui a choisi symboliquement le Carré d’art pour ses voeux aux acteurs culturels. Nîmes (Gard), correspondance particulière. C’est dans une ville en état de siège, tout le centre-ville était bouclé dès 7 heures du matin par d’importantes forces de police, que le rassemblement a eu lieu, tenu à l’écart par des cordons de gardes mobiles. Un rassemblement à l’appel de nombreuses organisations. « Ici, nous sommes particulièrement touchés par la politique dévastatrice de Nicolas Sarkozy, disaient les organisateurs. Et notamment en matière de culture. Le président de la République a choisi Nîmes, qui est emblématique du désengagement public en la matière. La politique de l’État, c’est actuellement la marchandisation, le démantèlement de l’audiovisuel public, la remise en cause du spectacle vivant et du développement culturel, l’abandon du patrimoine, le populisme affiché ... » Histoire d’amuser la galerie Loin des manifestants, Sarkozy s’est prêté au jeu de ce cérémonial avec, dans sa besace, quelques annonces jetées en pâture. Histoire d’amuser la galerie ? Un peu pour le patrimoine : plus 100 millions d’euros par an durant sa présidence avec trois priorités, « nos grands monuments emblématiques, nos cathédrales et nos abbayes et le patrimoine des petites communes » car il « est temps d’entretenir notre patrimoine ». Un peu pour l’histoire avec la création d’un musée de l’histoire de France » installé « dans un lieu symbolique pour renforcer l’identité » du pays, estimant qu’« on n’a aucun grand musée digne de ce nom » pour illustrer l’histoire du pays. Grosso modo, Sarkozy est pour la gratuité dans les musées pour les moins de 25 ans et les enseignants, « une chance, et ça ne tue pas les musées, bien au contraire ». Pour l’enseignement artistique de la maternelle à l’université ; pour l’excellence artistique ; pour le Louvres à Abou Dhabi ; pour les intermittents dont il déclare son « attachement au régime spécifique qui doit être réservé aux situations pour lesquelles il est réellement légitime » ; pour Jeff Koons et contre les « règles, les cahiers des charges et les interdictions » contraignantes pour l’urbanisme et l’architecture dans Paris ; pour une réforme du spectacle vivant ; pour le dégel des crédits ; pour la réconciliation entre le théâtre privé et public ; pour un « conseil pour la création artistique » présidé par lui-même, la ministre de la Culture et animé par Marin Karmitz ... Il est pour « un ministère de la Culture », mais « rénové ». Enfin Sarkozy est pour les Français qu’il juge « formidables, beaucoup plus réformateurs que les élites ». Il semble que le président adore ces voeux thématisés, décentralisés. Histoire de parfaire son image de marque d’homme d’État fabriquée sur mesure par quelques sombres conseillers. Pas un mot sur le spectacle vivant Mais derrière ses effets d’annonce pour ne pas dire de manche, derrière ses persiflages, derrière ses nominations illusoires, à qui va-t-il faire croire que le dégel de 5 % permettra au spectacle vivant de ne pas être au bord de la faillite ? Qu’il soutient les intermittents quand ses amis députés ont fait capoter la seule loi [4] qui pouvait contraindre le MEDEF
Medef (CAC 40) Éloi Martinez et Marie-José Sirach |
Article connexe :
—> Le bouffon du roi
Sarkozy annonce un « conseil pour la création artistique », par la Coordination des Intermittent-e-s et Précaires de Midi-Pyrénées mis en ligne le 13 janvier 2009