sur des personnes privées de papiers ?
Soutien à José Chidlovsky
José Chidlovsky, réalisateur d’un documentaire sur les sans-papiers, a hébergé une jeune Algérienne pendant son tournage.
Il fait l’objet d’une procédure judiciaire pour délit d’entraide aux sans-papiers et encourt, s’il était mis en examen, de 5 ans de prison plus 30.000 euros d’amende.
Son documentaire, « Journal de sans-papiers », traite des conditions de vie des sans-papiers et témoigne de leur quotidien.
La PAF [1] a reconnu le délit « d’entraide » aux sans-papiers, et le dossier a été transmis au procureur de la République qui peut maintenant décider de la mise en examen de José, .. dans les heures ou les semaines qui viennent.
Nous connaissions la Criminalisation des luttes avec des syndicalistes fichés à l’ADN, .. avec des salariés mis en examen pour avoir défendu leurs emplois, .. des débordements graves de la police [2] préssurée [3] par la culture du chiffre [4] ...
Aujourd’hui non content de tenir les médias en mains pour répandre la bonne parole, celle du libéralisme économique comme une évidence incontournable, et cela malgré la faillite flagrante d’un système organisé pour cultiver l’injustice ..,
doucement depuis 2003, notre UMC
UMC
UMC : Union pour un Mouvement du Capital ( Ump - Medef - Cfdt ), pour la libéralisation et la liquidation des acquis ( retraites, unédic, droit du travail, liberté, services publics, ... ), où les pauvres sont toujours plus nombreux et subordonnés .. où les riches sont de moins en moins nombreux et toujours plus fortunés ...
L’Ump, .. un cancer liberticide, destructeur, anti-démocratique et ultra-libérale ...
Le Medef, « les vrais dirigeants politiques (?) où la loi du marché et de la bourse est immuable ... »
La CFDT ( .. cftc - cgc ) toujours scout ..(!), et toujours prête à signer !!!
Rubrique « UMC (Ump-Medef-Cfdt)
[5]...
s’attaquent aussi de plus en plus à la culture !..
A la veille du cinquantième anniversaire du ministère de la culture, celui-ci est démembré, détricoté ...
Dépecé par le ministère de affaires étrangères [6] ( un certain Kouchner ), par le roi se voyant « soleil » [7], par les millions pris pour Hadopi 2 [8], et bientôt par l’assèchement des finances des régions et des départements ( .. les seules qui restent à ce jour, et qui étaient promues pour des valeurs de transmission de la culture, quand le ministère du même nom fut créé. Et notamment pour une valorisation du savoir et de la culture base de l’intelligence et de la recherche pour une éducation populaire. Ce qui laisse rêveur avec la politique menée par ce Sarkozy-Ump et consorts ... ), et notamment avec la politique dite des RGPP
RGPP
RGPP : Révision Générale des Politiques Publiques
[9], et les nouvelles lois en préparation sur la Réforme des Collectivités Territoriales ...
Alors pour la culture des idées et de la recherche représentant en quelques sortes l’expression « des droits de l’homme et de la communication culturelle » ( valeur que le monde pouvait nous envier jusqu’à présent .. ), c’est bien entendu dangereux pour ce libéralisme financier qui ne veut qu’une « concurrence libre et non faussée », à coup de pieds s’il le faut !..
Louis XIV n’aurait pas rêvé mieux si il avait eu l’idée d’introduire le vote aux Français !
« Votez mes gaillards, mais votez bien !.. Sinon gare ! Vous n’êtes pas d’accord en majorité .., peu importe je le ferais quand même, na. Tralala-lalair-re ... ».
« Les médias sont pratiquement au pas et le doigt sur la couture du pantalon, nous finançons une culture d’excellence empaquetée dans un produit privilégié et pasteurisé, le bâton et les bottes sont aux ordres, .. il nous manque que les créateurs aux pas et à l’oeil pour que les cerveaux soient disponible, » .. et et « sans vagues surtout » ...
« Il y a trop d’artistes !.. », c’est Aillagon qui avait mis les pieds dans le plat si ma mémoire est bonne. Mais comme un aillagon peu en caché d’autres : nous avons eu ensuite un De Vabres un peu plus intelligent pour étouffer les protestations et faire traîner en longueur .., et puis c’est une Albannel qui a joué aux chaises musicales .. avec ses mensonges qui se voyaient comme son nez au milieu de la figure, et maintenant, attention on nous colle un Frédéric pour nous dire avec son air de créateur privilégié, .. qu’il tuera ceux qui restent et qui sont encore réfractaire au RSA ...
« Alors Adolphe ».., oh pardon ma tête était ailleurs .., Nicolas et Frédéric [10], .. c’est quand qu’on en brûle quelques uns ?.. « Des artistes ! » .. au bûché les artistes .. sur la place publique !
Et une petite voix me demande, .. monsieur-monsieur .., et les livres, .. oui, les livres qui ne nous plairaient pas, .. par exemple, .. ceux notamment qui ne seraient pas « dans la lignée d’une concurrence libre et non faussée ». C’est quand qu’on les jette par la fenêtre pour les brûler ?..
Il n’y a pas à dire on est bien « Sarko .. jusqu’au coup » !.. et çà ne sent pas bon.
Mais en attendant, il y en a qui trinquent !.. - AgC
La société Zadig (°) , avec le soutien du Conseil Régional de Midi-Pyrénées, s’est investie dans la production de Journal de Sans Papiers, documentaire auquel travaillent depuis plusieurs mois les réalisateurs Rabeha El Bouhati et José Chidlovsky. Tourné dans les régions parisienne et toulousaine, ce film traite des conditions de vie de personnes privées de papiers, en témoignant de leur quotidien, de leurs peurs et de leurs espoirs par le biais de caméras qui leur ont été confiées. L’un des protagonistes principaux de ce documentaire est une jeune femme d’origine algérienne : S.F. ; à l’anniversaire de ses 18 ans, elle a déposé en avril dernier une demande de titre de séjour en préfecture de Haute-Garonne. Elle a déclaré à cette occasion être hébergée au domicile de José Chidlovsky. Alors qu’elle attendait ardemment son passage à l’âge adulte comme une promesse d’émancipation, elle redoutait aussi, la date approchant, de devenir une “sans papiers” en âge d’être expulsée. C’est dans une crise de désespoir que les réalisateurs l’ont sauvée in extremis d’une tentative de suicide alors qu’elle enjambait la balustrade d’un balcon situé au 11è étage de sa tour. Depuis ce jour, S.F. a vécu effectivement chez le réalisateur. À son dossier, étaient joints de nombreux témoignages attestant de sa parfaite intégration à la société française et de son profond désir d’émancipation. Une attestation de Zadig certifiait par ailleurs l’implication sincère et talentueuse de S.F. dans ce projet documentaire. Quelques semaines après avoir déposé cette demande, S.F. recevait de la Préfecture une Obligation de Quitter le Territoire Français (OQTF), exécutoire dans un délai d’un mois. Depuis, la jeune femme vit dans la peur et la clandestinité. Courant août, deux policiers en civil de la Police Aux Frontières (PAF) se sont présentés au domicile toulousain de José Chidlovsky, afin de procéder à son interpellation, ainsi qu’à celle de S.F. N’ayant pas de réquisition, le réalisateur a refusé de leur ouvrir et ceux-ci sont repartis en lui signifiant oralement l’objet de leur visite, le menaçant de revenir l’embarquer prochainement, menottes au poignets. Début septembre, José Chidlovsky apprend officiellement que la PAF souhaite l’interroger sur « les conditions de séjour en France de mademoiselle S.F. » Ayant confirmé la présence de S.F. à son domicile, il apprend faire l’objet d’une procédure judiciaire en qualité d’« aidant ». Convoqué lundi 5 octobre, José Chidlovsky a été entendu pendant 2h30 à la PAF de Toulouse-Blagnac. L’infraction à été reconnue et le dossier transmis au Procureur de la République qui doit maintenant décider de son éventuelle inculpation. Si José Chidlovsky est inculpé, il encourt 5 ans de prison et 30 000 € d’amende, aux termes du Code de l’entrée et du séjour des étrangers et du droit d’asile (CESEDA).
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Articles connexes :
—> Journée d’actions du spectacle vivant et enregistré (13/10/09)
*** Réponse à une question connexe qui revient fréquemment sur cette page à travers les recherches dans les moteurs.
" Peut-on demander à être payé pour la participation à un documentaire ?.. :
1) - Déontologiquement, on ne paye pas les intervenants ( témoins .. ) dans un documentaire sinon celui-ci peut être suspecté d’être acheté et fausse pas la même l’objectivité du sujet étudié.
Ce qui n’empêche pas qu’un intervenant soit défrayé pour cause de déplacement ou d’hébergement dans la limite où ceux-ci correspondent à une réalité, et ne peuvent être contestés.
Cependant si le sujet du documentaire l’exige, on peut faire appel à des intervenants spécialisés extérieurs qui seront pris dans ce cas comme une partie du budget de la production. Ces intervenants devront donc en rapport avec le sujet être identifiés comme tel dans la réalisation finale, et ne pas prêter à confusion sur le fond ( par exemple pour un documentaire-fiction où des parties seront reconstituées par des comédiens professionnels .. ).
2) - Pratiquement et sauf exception, un documentaire rapporte peu d’argent et est peu rémunéré à la vente. Mais c’est surtout la clause déontologique qui répond à la question posée.
Cependant à posteriori si le celui-ci est largement rentabilisé et dépasse les espérances médiatiques envisagées, il serait normal que tous les acteurs ( production, techniques, droits d’auteur, droits à l’image, .. ) de ce film soient justement rémunérés en retour.
Quitte à envisager, suivant le sujet et les témoins, de justement reverser ces droits au pire à une association, une fondation étant en rapport direct avec le sujet traité ...
En conclusion, tout dépend du sujet et dans quel cadre il est traité.
Mais il ne faut pas confondre un documentaire qui s’apparente à une enquête journalistique indépendante, et un publi-reportage qui se rapproche de la communication ( hors-sujet .. ) ! "
AgC, le 12 janvier 2010.
En complément, voici la décision de l’arrêt de la Cour de cassation du 13 novembre 2008, statuant sur la demande de l’instituteur du documentaire « Etre et Avoir », qui revendiquait un droit d’auteur sur son cours et sur le film, réclamait la reconnaissance de sa qualité d’artiste-interprète et invoquait l’atteinte portée à son droit à l’image dans le cadre de l’exploitation commerciale du film. Où il est intéressant de connaître les détails explicatifs fournis par la Cour pour débouter le demandeur ... Lire la suite ..
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